Aimez les cartes, l’amitié et restez connecté

Publié à l’origine sur le site de l’auteur

Lorsque l’amour est nouveau, nous posons des questions pour bien connaître notre partenaire. Comme Mandy Len Catron l’a écrit pour Le New York Times dans son charmant résumé d’une étude menée il y a 20 ans par le psychologue Arthur Aron, nous aimons en apprendre davantage sur la personne que nous aimons, mais avec le temps, nous oublions de continuer à apprendre. Dans l’étude du Dr Aron, les chercheurs ont tenté de découvrir s’ils pouvaient rendre des étrangers amoureux les uns des autres en leur faisant poser et répondre à une série de 36 questions qui deviennent de plus en plus intimes et approfondies au fur et à mesure qu’elles avancent. Ces questions deviennent profondes assez rapidement. Pour les personnes qui se connaissent à peine, c’est un exercice à faible risque, mais pour les couples autrefois proches et maintenant séparés, c’est plus difficile. J’ai vu cela lorsque j’assigne aux couples l’exercice Love Map à la fin de notre première session. Développées par le Dr Gottman, ces 62 questions vont de questions très simples telles que « Où est né votre partenaire ? » aux plus difficiles comme « Votre partenaire a-t-il une ambition secrète ? Qu’est-ce que c’est? » J’ai des clients qui répondent aux deux ou trois premières questions au bureau, donc je peux les coacher s’ils ratent ça. Aussi simple que ces questions paraissent, si vous ne savez pas où votre partenaire est né, ou quelle est sa couleur, sa fleur ou son groupe musical préféré, l’expérience peut passer d’une expérience amusante et ludique à une blessure et une déception, à son tour menant à la critique et à l’augmentation des sentiments négatifs. « Elle ne sait pas où je suis né ? Après toutes ces années? »

J’ai donc établi quelques règles de base : Premièrement, il n’y a rien de mal à ne pas connaître toutes les réponses – c’est même bien – parce que vous pouvez apprendre quelque chose de nouveau les uns sur les autres ; c’est une opportunité de se reconnecter et de se mettre à jour d’une manière qui n’est pas trop difficile. Si vous ne savez pas quelque chose, faites-en un sujet de conversation, même pour une minute ou deux.

La deuxième règle de base est de comprendre que ce n’est pas forcément la faute du partenaire qui ne connaît pas la réponse ! La communication est une rue à double sens. Si vous ne prenez pas le temps, si vous êtes passif à rechercher des informations sur votre partenaire, ou tout simplement indifférent, préoccupé ou préférez regarder la télévision, alors vous devez faire de votre partenaire une plus grande priorité.

Troisièmement, je dis aux couples de ne pas se précipiter dans cet exercice la veille de notre prochain rendez-vous. Prenez plusieurs nuits dans la semaine entre nos sessions pour répondre à cinq à dix questions à la fois, en les utilisant comme tremplin pour refaire connaissance. Nous appelons cet exercice la mise à jour de nos cartes d’amour. Les obligations quotidiennes laissent peu de temps pour parler, en particulier dans notre monde branché, nous ne pouvons donc pas nous attendre à tout savoir les uns des autres lorsque nos vies sont chargées et changeantes. Lorsque les couples reviennent la semaine suivante, ils se sentent généralement bien d’avoir pu répondre correctement à la plupart des questions.

Exprimer nos rêves requiert de la vulnérabilité

Ce que montre l’étude du Dr Aron, c’est que l’apprentissage des sentiments les plus profonds et les plus intimes de votre partenaire est ce qui nous aide à l’aimer. Lorsque nous exprimons ces sentiments ineffables ou indicibles, ces choses que nous nous disons à peine, nous nous rendons vulnérables, et c’est attrayant. Souvent, les couples ont une faible connaissance du monde intérieur de leur partenaire. Les 36 questions du Dr Aron sont du genre que nous posons lorsque nous apprenons à connaître quelqu’un – et les conjoints ont tendance à penser que le travail est déjà fait. Explorer le terrain de l’âme avec un auditeur attentif crée un lien émotionnel rarement vécu pour certaines personnes avec quelqu’un d’autre qu’un thérapeute. C’est pourquoi les affaires sont gratifiantes.

Au fur et à mesure que les couples progressent dans le conseil, je leur demande de faire ce que le Dr Gottman appelle l’exercice Rêves dans le conflit. Cet exercice, qui se déroule sur plusieurs séances, repose sur la théorie selon laquelle l’impasse résulte de rêves de vie en conflit. Une partie importante de cet exercice consiste à faire en sorte que chaque partenaire exprime pleinement un rêve ou un souhait qui lui est fondamental. Pour que cela se produise, chaque partenaire a besoin de se sentir en sécurité, car le rêve est très proche de ce qu’il est et il est fragile.

La première étape consiste pour un partenaire à choisir un souhait ou un rêve, tel que le désir de connexion familiale, ou le désir d’aventure et de voyage, ou d’exprimer sa créativité. Une fois qu’ils pensent au rêve, leurs partenaires poseront une série définie de questions délibérément redondantes, dans l’ordre, sans trop de commentaires ni de discussions. Cela permet d’éviter une réaction automatiquement défensive.

Par exemple, si un partenaire dit « J’aimerais vraiment faire un voyage plus excitant », son partenaire peut immédiatement répondre par des objections – et voici ce que fait l’esprit – « Oh non ! Comment pouvons-nous nous le permettre? Voudra-t-il emmener la tyrolienne des enfants ? Et s’il veut aller dans un pays dangereux ? Comment puis-je m’absenter du travail ? Je déteste vraiment voyager ! Je préférerais de loin rester à la maison et avoir un séjour à faire dans le jardin et à me rattraper sur tous mes romans… » et ainsi de suite. Ce flux de pensées peut avoir lieu en quelques secondes, mais l’effet peut durer toute une vie pour la relation.

Je demande donc à l’auditeur-partenaire de simplement poser les questions, de ne pas laisser échapper ses pensées et ses peurs. Croyez-moi, le flux de pensées qui traverse l’esprit peut, s’il est articulé, facilement conduire à écraser l’élaboration de son rêve par son partenaire. Ce processus Rêves dans le conflit ouvre des fenêtres longtemps fermées, permettant de nouvelles vues les uns des autres, aidant à ramener le doux à une relation qui a tourné au vinaigre.


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